Le journal de bord

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mardi 16 décembre 2008

"Une caverne de solitude"

Par Aurélien, élève de 1 COM – LP Louis Blériot - Etampes

L’œuvre « Jardin d’hiver » a été créée par Jean Dubuffet. C’est une installation, une pièce en trois dimensions. La couleur dominante est le blanc dont une multitude de lignes noires le recouvre, épousant les creux et les bosses qui jonchent cette œuvre. Les formes que créent ces lignes noires sont aléatoires : ce sont principalement des ronds ou des formes circulaires.
L’artiste a eu cette idée lors d’une discussion téléphonique pendant laquelle sa main à librement dessiné des formes, ce qui lui donna l’idée de cette œuvre. En sachant cela, nous pouvons imager que son œuvre est une sorte de boule de papier et que les lignes noires désignent les pliures de celle-ci.
La pièce est vide, il n’y a aucun objet, elle dégage une sensation de calme, de silence. On se sent perdu, sans point de repère, brouillé. Ensuite, l’absence de lumière donne un côté sombre à la pièce mais une ouverture peut laisser entrer un trait de lumière. Elle éclaire une plate-forme (la plus grande de la pièce) ce qui rajoute de la chaleur à la pièce et une sorte de confort.
Avec des moyens assez basiques, voire pauvres, l’artiste a réussi à créer un univers, un espace fermé mais qui donne l’impression que la liberté ne s’arrête pas qu’au mur. Le blanc et les lignes noires donnent un effet psychédélique comme si les murs bougeaient, comme s’ils étaient plus loin qu’en réalité. Cette œuvre rassemble deux couleurs qui s’opposent : le blanc qui rassure et qui donne un côté sacré, lumineux et le noir qui accentue le blanc mais qui donne un effet de solitude et de tristesse.
Je pense que cette œuvre est une caverne de solitude où l’on se remet en question, où l’on trouve des réponses. La caverne est adaptée à l’être humain, on peut se mettre dans tous les coins et recoins pour se cacher ou se reposer. ;
Les sons qui résonnent à l’intérieur sont sombres, étouffés. On ne peut ressentir aucune résonnance comme si la pièce absorbé le bruit. Depuis 1976, l’œuvre se situe au Centre Pompidou, un musée d’art moderne national qui se trouve à Paris. Pour ma part, je nommerais cette œuvre « no man’s land » car nous sommes seul, entourés par deux camps qui s’opposent : nous même et ce que l’œuvre nous fait ressentir.